CHÂTEAU DE VAUGRENIER

Plusieurs années ont été nécessaires pour restaurer le Château de Vaugrenier, bâtisse palladienne du début du XVIe siècle, aujourd’hui classé Monument Historique. L’étude des archives historiques, conduite par GRAHAL, a permis d’établir que cette imposante demeure était la “maison de campagne du Seigneur de Villeneuve-Loubet”, construite dans les années 1500 – 1510 par René “le bâtard de Savoie” et restée inachevée en raison de son décès prématuré sur un champ de bataille en Italie.

La deuxième phase, conduite sous l’œil attentif de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, avec l’appui de Sophie TRAMONTI, Architecte du Patrimoine, a débuté par un relevé précis de l’ensemble des sols existants ainsi qu’une recherche polychromique des différents revêtements réalisés sur les parois. Parce que la réhabilitation projetée devait rester fidèle le plus possible à l’esprit initial qui a prévalu lors de la construction et porter le moins possible atteinte au bâtiment, il s’agissait de déchiffrer quelles avaient pu être les modifications déjà apportées au bâtiment depuis son état d’origine. L’objectif du propriétaire était de mettre en valeur le bâtiment en rendant possible son ouverture partielle au public pour des manifestations à vocation culturelles de type séminaires, conférences, concerts privés ou expositions. Dès lors, il convenait de desservir chacun des quatre niveaux avec l’eau courante, l’électricité, un réseau d’eaux usées, le chauffage central et la climatisation, tous services dont était complètement dépourvu le Château ! Un mode opératoire a été trouvé et validé pour percer les voûtes et cacher l’ensemble des réseaux verticaux derrière des contre-cloisons réalisées à l’arrière du bâtiment principalement dans les salles d’eau. Une voûte a été reconstituée en staff dans l’une des deux salles latérales tandis que la moulure très travaillée de la salle principale a été restaurée avec soin. Le choix d’une menuiserie en chêne très sobre dans son dessin, de coloris quasiment naturel, a pour but de rappeler l’esprit initial du lieu. Les coloris du badigeon de chaux final correspondent aux teintes les plus anciennes retrouvées lors des recherches polychromiques.